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KAZU RAJAB OU LA CELEBRATION DE LA NAISSANCE DE SERIGNE FALLOU MBACKE
Khalife général des mourides à l’âge de 60 ans, Serigne Fallou naquit le 27e jour du mois lunaire de Rajab qui correspond à la date anniversaire du voyage nocturne du Prophète (Psl) en compagnie de l’ange Gabriel d’où il ramena le rituel des cinq prières, si fondamental. Pendant 23 ans et 24 jours, il dirigea la communauté mouride.
C’est l’anniversaire de la naissance de cette personnalité hors pair que les mourides célèbrent aujourd’hui. 06 août 1968, le monde s’effondrait à Touba.
Inconsolables, les fidèles mourides se rendirent à l’évidence, Cheikh Mouhamadou Fadal Mbacké plus connu sous le nom de Serigne Fallou, le 2e khalife des mourides venait de rejoindre l’au-delà après 23 années (de juillet 1945 à août 1968) passées à la tête de la confrérie mouride.
A l’heure actuelle, il a battu le record de longévité à la tête de la confrérie mouride où il succéda à son frère Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké rappelé à Dieu le 13 Juillet 1945. Décrit par ses contemporains comme un homme de commerce facile, Cheikh Mouhamadou Fadl Mbacké (Rta), a posé les premiers jalons de la modernisation de la capitale du mouridisme. Grâce à lui, le magal qui marque le départ en exil de son père Cheikh Ahmadou Bamba Mabcké est célébré à Touba (au début, chaque talibé le célébrait chez lui).
UN CONFIDENT DE SENGHOR
Aimé et adulé par la grande majorité des mourides qui ne jurent que par lui, le 2e khalife général de la mouridya dont le magal est célébré ce jour a aussi été un grand ami et confident du Président Senghor qui réagissait toujours avec promptitude pour répondre à toutes les sollicitations du marabout pour tout ce qui concernait la cité religieuse. La plus importante, racontent les talibés, « était de mettre à la disposition du khalife de Serigne Touba tous les papiers de la Grande mosquée ».
Mieux, le Président-poète assista personnellement à l’inauguration de la Grande mosquée le 7 juin 1963 en signe de reconnaissance de son amitié avec le khalife général des mourides qui, ce jour-là dirigea lui-même la prière du vendredi. Un khalife général qui avait fait du travail son sacerdoce, et cela conformément à la doctrine de son père. Ce qui explique la création des villages-daara très prospères comme Ndindy, Madinatou Salam, Alia Mbepp, Touba Bogo. Gallas Bayou Mbène, surnom par lequel il était désigné, a aussi accompli le pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam. Il était crédité du don de voir se réaliser toutes les prières qu’il formulait, comme s’il donnait des ordres à la matière.
Serigne Fallou Ndiaye raconte : « Combien de fois a-t-on fait état de paysans venus solliciter ses prières pour déclencher la pluie à un moment où une trop longue pause pluviométrique avait commencé à installer l’inquiétude dans leur cœur ? Ce qu’il s’en est suivi chaque fois est encore présent dans les esprits : une abondante pluie qui contraint les solliciteurs à regagner leur village au triple galop sous la bourrasque, alors que, quelques instants auparavant, rien ne laissait prévoir un tel déchaînement des éléments. »
L’AMI DES MANDJACKS
Avec les autres confréries, il entretenait des liens excellents. Les Mandjacks qui sont en majorité de confession chrétienne sont l’exemple le plus achevé de cette relation. Les liens qui les unissent à Cheikh Mouhamadou Fadel Mbacké, sont très profonds. Au quartier Sur la route de Kaël de la commune de Mbacké, où la majorité d’entre eux ont élu domicile, les membres de cette ethnie parlent avec fierté du deuxième khalife de la confrérie mouride. La doyenne raconte : « Notre compagnonnage avec Serigne Fallou date de très longtemps. Nos pères ont été les peintres de la Grande mosquée de Touba. C’est mon père Ambroise Mendy qui a mis la première couche de peinture dans ce lieu de prières.
Serigne Fallou faisait appel à mon père à chaque magal. Il emmenait son véhicule Peugeot 404. A bord, il y mettait des barils vides et recueillait les restes des aliments pour nourrir les porcs qu’il élevait ici. Nous nous faisons appeler Mandjacks de Serigne Fallou, car les rapports qu’il entretenait avec nos pères étaient trop profonds. » Et notre interlocutrice de poursuivre : « Je n’ai jamais eu besoin d’intermédiaire pour voir feu le khalife Serigne Bara Falilou. A chaque magal de Kazu Rajab, je cuisinais un plat de couscous assaisonné à la viande de volaille, plus précisément des oiseaux que je remettais au marabout. »
Cette communauté forte de plus d’une centaine de personnes est de confession chrétienne. Elle regrette la belle époque où, elle était couvée par le marabout qui ne faisait pas de distinguo entre le musulman et le chrétien, car ce qui l’importait le plus de l’avis de la doyenne, c’était la personne humaine. Pour les besoins de cet évènement, le plus couru après le magal de Touba, la Police a mis en place un dispositif particulier. Il s’agit, renseigne le commissaire divisionnaire Yaya Tamba, de « sécuriser les maisons des dignitaires, d’assurer une bonne circulation des personnes et des biens ».
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